INTERRAIL
LE PROGRAMME :
10 jours en train à travers l'Europe
GENÈVE - Jours 1 et 2
Jour 1
Départ de la gare de Cholet à 6h12, sac bouclé et billets de train en poche, prêt à rouler à travers l’Europe. La première étape sera de rejoindre Genève, à la frontière suisse, avec deux courtes escales à Angers et Lyon.
J’arrive à Genève en début d’après-midi sous un beau soleil d’été. Première chose à faire en arrivant à la gare : réserver les billets pour le train suivant ainsi qu’un lit dans l’auberge de jeunesse de la prochaine ville. Il s’agit ensuite de rejoindre l’auberge dans laquelle je vais passer mes deux prochaines nuits (réservées auparavant bien évidemment). Après seulement 10 minutes de marche, j’arrive à mon auberge, idéalement située, puisqu’elle se trouve également à 2 minutes seulement du lac Léman.
Une fois mon sac déposé, je pars explorer la ville. Je commence donc par me balader sur les rives du lac jusqu’à rejoindre le parc Mon Repos. Première petite surprise en voyant une piscine pour enfant en plein milieu du parc. Une bonne idée face à la canicule. Je passe alors devant l’Organisation Mondiale du Commerce dont les bureaux se tiennent en bordure du lac. Je poursuis mon chemin jusqu’au jardin zen (le jardin botanique) avec une touche japonaise très relaxante. De plus, on y trouve différentes serres avec diverses plantes tropicales ou tempérées.
Non loin de là se trouve le palais des Nations, l’un des sièges de l’ONU. Le bâtiment est impressionnant, notamment avec son allée principale où se trouvent les drapeaux nationaux. Juste en face du palais se trouve la Broken Chair, une immense chaise avec un pied cassé, réalisé par l’artiste Daniel Berset. Elle symbolise le refus des mines antipersonnel et des armes à sous-munitions, et l'appel de la société civile aux chefs d'État en visite à Genève, lors de la convention d’Ottawa.
Je décide ensuite de prendre le bus pour me rendre à un autre point de visite de mon voyage (les transports en commun étaient gratuits grâce à un pass remis par l’auberge). Je me rends donc à la Maison des Schtroumpfs dans le quartier des Grottes. Ce sont d’anciens logements sociaux rénovés par les architectes Frei, Hunziker et Berthoud dans les années 80 et dont l’architecture rappelle les maisons champignons des petits êtres bleus.
Je prends ensuite le tram afin de rejoindre les bords du Rhône. L’eau venant du lac y est tumultueuse mais très claire. Il y fait bon s’y promener en cette fin d’après-midi. Je remonte le fleuve jusqu’au lac où l’on peut apercevoir le jet d’eau et la grande roue. En flânant sur les bords du Léman, je passe devant le bain des Paquis et ne résiste pas à l’envie de piquer une petite tête dans le lac. Je repasse donc à l’auberge en vitesse récupérer de quoi me baigner. L’entrée au bain n’est que de 2 CHF et permet de se baigner sous la sécurité des maitres nageurs sauveteurs dans une eau à 23°C. Une petite douche à l’auberge plus tard, je pars en quête de nourriture. Les tarifs ici sont excessivement élevés (comptez 10 CHF le panini) et il n’est pas simple de trouver quelque chose d’abordable. Un sandwich Subway fera l’affaire pour ce soir.
Jour 2
Levé de bonne humeur et de bonne heure afin d’aller capturer le lever de soleil sur le lac dès 6h. Et ça en valait la peine ! Les couleurs et les reflets sur l’eau étaient somptueux. Je retourne ensuite à l’auberge pour y prendre mon petit déjeuner (compris dans le prix de la nuit).
Je repars aux alentours de 7h30 afin d’aller visiter la vieille ville et notamment la cathédrale Saint-Pierre. D’extérieur, elle est sublime avec son toit en ardoise mais je dois avouer que je fus assez déçu une fois arrivé à l’intérieur. Elle ressemble à une église quelconque sans réel dorures ou parures valant le détour. À quelques rues de là se trouve l’église orthodoxe russe et son architecture dorée très particulière.
Je décide ensuite d’aller au muséum d’histoire naturelle, qui m’a été conseillé et qui plus est, est gratuit. La visite fut plutôt agréable dans l’ensemble. Le musée regorge d’espèces que l’on peut retrouver dans leurs dimensions naturelles et qui nous sont plus ou moins familières et offrent de nombreuses connaissances pour un large public. Après 1h30 de visite, il est l’heure de casser la croute. Une petite salade composée et c’est reparti !
Je pars ensuite pour le parc des Bastions en faisant un léger crochet par la plaine de Plainpalais. L’opéra étant en travaux durant l’été, je décide de filer directement dans le parc et d’en profiter pour y faire une petite sieste. Au coeur du parc se trouvent des jeux d’échecs géants, l’université de Genève et surtout le mur des réformateurs avec les statues des quatre réformateurs qui ont permis à Genève d’être ce qu’elle est aujourd’hui.
Je remonte ensuite par la promenade de la Treille et son immense banc. Je passe par l’Hôtel de Ville et sa rue pleine de drapeaux suisses, lui aussi en travaux mais laissant apparaitre un joli cloitre. Je me promène dans les rues piétonnes de la Vieille Ville les petits cafés alternent avec les boutiques de produits locaux. Je redescends vers la rue du Rhône et atterrit sur la place de la Fusterie où se tient un marché différent chaque jour. La rue du Rhône est une célèbre artère de Genève où se succèdent les boutiques de bijoux, montres et horloges. Mes maigres moyens me cantonnent à simplement regarder à travers les vitrines.
Je poursuis ma route au bord du lac en direction du célèbre jet d’eau, s’élevant à plus de 140m de hauteur à une vitesse de 200 km/h. Je continue ensuite vers la plage publique de la ville et le parc des Eaux Vives. Je prends une mouette (bateau traversant le lac) depuis le port noir pour rejoindre l’auberge afin d’y prendre une douche. Les 33°C depuis le début de la journée commencent à se faire sentir.
Une fois propre, je décide d’aller au supermarché m’acheter à manger. Je passe devant l’église de la Sainte Trinité à l’architecture très moderne puis par la basilique Notre Dame, plus classique. Je profite des boutiques de souvenirs pour faire quelques emplettes et même gouter un carré de chocolat suisse. Je termine la journée et mon séjour à Genève en admirant le soleil se coucher depuis le port des Eaux Vives.
Bilan
Genève est une ville très agréable à visiter et la proximité du lac y joue pour beaucoup. Prendre le bateau pour passer d’une rive à l’autre est plutôt plaisant. La ville se visite très bien à pied puisque les distances se sont pas conséquentes. De plus, l’utilisation gratuite des transports en commun (mouettes comprises) permet d’atteindre les principaux sites rapidement.
Un jour et demi suffisent amplement à faire le tour de la ville et de ses principaux atouts surtout au vu de son niveau de vie élevé. Petit bonus de la ville : les fontaines d’eau potable disposées un peu partout.
VIENNE - Jours 3, 4 et 5
Jour 3
Encore un lever matinal (réveil à 4h30) afin de prendre le train et d’arriver le plus tôt possible sur Vienne malgré les 10h de train. La première moitié du trajet consiste à traverser les Alpes suisses et on peut dire que le paysage n’est pas déplaisant. Nous commençons par longer la rive nord du lac Léman pendant que le soleil se lève doucement, encore un joli spectacle. Après un premier changement de train à Lausanne et un second à Zurich, nous longeons le lac de Zurich. Un peu plus tard, nous arrivons sur les bords du lac de Walenstadt avec ses couleurs limpides juste en contrebas d’une imposante falaise. Entre chaque lac se succèdent différentes vallées remplies de pins et de chalets et où coulent ruisseaux et torrents.
Après un dernier changement à Innsbruck j’arrive sur Vienne sur les coups de 16h30. Je réserve directement un siège pour ma prochaine destination, la capitale slovène. Je me mets alors en quête de l’auberge qui va m’accueillir pour les deux prochaines nuits. Cette fois-ci, on change de dimension et je dois faire face aux multiples lignes de métro, tram et bus de la capitale autrichienne. Je me surprends à ne pas trop mal me repérer et arriver à mon auberge en un quart d’heure. Rien à redire sur cette dernière, elle est placée juste à côté d’une importante station de métro, les chambres sont plutôt grandes et un petit déjeuner à volonté est même proposé pour 7,50€.
Je décide de profiter de cette fin d’après-midi et de la soirée pour parcourir un peu la ville. Je me rends dans le Museumsquartier (quartier des musées) et atterris devant le Kunsthistorisches Museum (musée d’histoire de la ville). Je me rends vite compte qu’à chaque coin de rue se cache un bâtiment qui titille ma curiosité avec une architecture atypique et spécifique à la ville de Vienne. Je m’arrête littéralement tous les 10 mètres afin de prendre une nouvelle photo.
Je passe ensuite devant le Rathaus, qui est accessoirement l’hôtel de ville. Un bâtiment majestueux avec ses cinq tours s’élançant vers le ciel. Au pied du Rathaus se déroule en ce moment même le festival du film. Un écran géant et des tribunes sont placés sur la place. Juste derrière se trouve une multitude de stands servant boissons et nourriture en plein air. Face au Rathaus se trouve le Burgtheater, un théâtre circulaire à la géométrie parfaite. Je poursuis mon chemin jusqu’à l’église votive malheureusement en travaux et donc avec un immense panneau publicitaire placé sur sa façade.
Je termine ma balade sur les bords de la Vienne (la ville est traversée par deux cours d’eau d’importance : la Vienne et le Danube). Dès ce premier jour, je me rends compte que Vienne est bien moins chère que Genève et que le réseau de transport en commun est très simple d’utilisation malgré la taille de la ville).
Jour 4
Réveil plus tranquille ce matin (7h30) pour aller visiter le Schönbrunn Schloss dès son ouverture. Ce château et ses jardins ont abrité les plus grandes dynasties de l’Empire Autrichien. Je choisis le Classic Pass à 24€ qui me permet d’avoir accès à la quasi totalité des pièces et jardins du château. Je débute donc par la visite des appartements royaux. Les pièces sont très chargées et très riches en décoration, le plus souvent avec des parures ornées d’or, de somptueuses tapisseries et de magnifiques tableaux représentant les différents membres des familles régentes successives. Malheureusement, aucune n'est autorisée à l'intérieur du bâtiment.
A la suite de la visite intérieure, mon pass me donne accès aux jardins privés de l’orangerie situés juste sur le côté du château. Je poursuis en faisant un grand tour dans le parc et en m’y perdant à moitié. Le parc étant ouvert au public, on peut y croiser de nombreux joggeurs. Je remonte ensuite jusqu’à la Gloriette, située sur la butte juste en face du château et offrant une vue plongeante sur les parterres de fleurs. Juste magnifique. Il faut savoir que les jardins de Schönbrunn sont des jardins à la française dessinés par Jean Tréhet, un des élèves de Le Nôtre.
En redescendant, je passe devant la jolie fontaine de Neptune. Le parc possède un zoo (un des plus anciens du monde) mais payer 20€ supplémentaires n’était pas dans mes projets. Mon pass me donne également le droit d’accéder au labyrinthe. Un moment plutôt amusant que de se perdre dans les allées de haies du château.
Je repars à l’assaut du centre ville et tombe sur la cathédrale Saint-Charles, à la fois imposante et majestueuse. Malheureusement, l’entrée est payante et je devrais me contenter de l’observer de l’extérieur.
Je pars manger un hot-dog local juste à côté du musée de l’Albertina, puis je m’en vais visiter les principaux monuments du centre-ville: le Sisi Museum, la bibliothèque nationale, le Rathaus, le Burgtheater sans oublier les nombreuses églises que l’on peut trouver à chaque coin de rue. L’église Saint-Pierre m’a fait forte impression aussi bien de l’extérieure avec son toit en ardoises vertes, que de l’intérieur avec une décoration très chargée et très dorée. Je vais ensuite voir la cathédrale Saint-Etienne, l’emblème de la ville, avec son architecture très baroque et s’élançant vers le ciel. Bien que l’extérieur soit très prometteur, l’intérieur du bâtiment m’a laissé sur ma fin, le trouvant un peu fade. Il est possible de payer pour accéder au coeur et à l’autel de la cathédrale mais je n’ai jugé cela utile sachant que l’on voit très bien l’ensemble des dorures et vitraux en faisant le tour, le tout gratuitement.
Un violent orage s’abat alors sur la ville. Je me réfugie dans un magasin de souvenirs puis décide de repasser à l’auberge pour prendre une douche le temps que cela se calme. Je repars ensuite vers le Stadtpark et le monument dédié à Johann Strauss. Tout au long de mon chemin, je rentre dans différentes églises (principalement jésuites et franciscaines) à la décoration toujours très riche.
Pour diner, je décide de m’installer sur les rives de la Vienne, lieu de rassemblement notamment pour les passionnés de street art, alors que le soleil décline sur la ville.
Pour terminer la journée, je m’en vais faire un tour au Prater et sa Grande Roue. Je ne m’attendais pas du tout à tomber sur une gigantesque fête foraine permanente, pleine à craquer en cette chaude soirée estivale.
Jour 5
Dernière journée à Vienne et il me reste quelques monuments à aller voir. Je prends tout d’abord un copieux petit déjeuner (à volonté) à l’auberge pour seulement 7,50 €.
Je vais voir la Bezirk Mariahilf, imposante église située à deux pas de l’auberge. Je file ensuite vers la place Saint Charles (Karlsplatz), devant le palais de la sécession et son dôme dorée. C’est une ancienne salle d’exposition dédiée à des artistes en opposition avec la conception ancienne des arts. Je continue mon chemin vers le Naschmarkt, un marché tout en longueur où l’on trouve beaucoup d’épices, d’amandes et autres fruits secs. Je poursuis ma route jusqu’à la place Hochstrahlbrunen et son immense fontaine, parfait pour y trouver un peu de fraicheur.
Un peu plus haut se trouve le palais du Belvédère, avec le petit belvédère en contre-bas et le grand sur la butte en hauteur. Je ressors par ce qui semble être l’entrée. Vu de face, le bâtiment à l’architecture baroque ressort sous son meilleur jour, notamment mis en valeur par un superbe bassin d’eau et des parterres de fleurs tous plus fleuris les uns que les autres. Ce palais fut la demeure du prince Eugène durant le XVIIIème siècle.
Je sors du parc et tombe sur plusieurs bâtiments très colorés les uns à côté des autres. Une petite curiosité qui attire l’autre.
Je décide ensuite de retourner au Prater et à la Grande Roue pour voir ce que ça donne en plein jour. J’en profite pour faire une petite sieste à l’ombre dans le parc.
Après cela, je m’en vais sur les rives du Danube, notamment dans le but de monter dans la Danube Tower et voir la ville vue d’en haut. Malheureusement, les 14€ m’ont un peu freinés.
Sur l’île se trouve le centre d’affaires international de Vienne ainsi que les gros buildings de la ville, ce qui donne une skyline très sympa sur le parc.
Sur l’autre rive du Danube, j’aperçois ce que je crois être un château et que je n’avais repéré sur aucune carte. Je m’arrête donc deux arrêts de métro plus loin pour aller voir ce qui se révèle être une église à l’architecture très atypique et très médiévale.
Je repasse rapidement photographier la cathédrale Saint Etienne et vais patienter sur la Karlsplatz en attendant mon train de nuit pour Ljubljana.
Bilan
Vienne m’a surpris par le nombre de ses monuments. Il y en a littéralement à tous les coins de rue.
Deux jours suffisent à en voir une majeure partie. Cependant, on pourrait rester quelques jours supplémentaires afin de visiter davantage de musées parce que culturellement et historiquement, cette ville a beaucoup de choses a proposer.
Durant ces deux jours, je me suis beaucoup déplacé à pied mais je prenais également un pass journalier à 8€ permettant de prendre tous les transports en commun de la ville et on s’y repère plutôt facilement. La ville reste relativement étalée et prendre le métro permet de gagner pas mal de temps. Petit point non négligeable, je n’ai pas croisé un seul contrôleur durant ces deux jours sachant qu’il n’y a pas de portiques à l’entrée du métro.
LJUBLJANA - Jours 6 et 7
Jour 6
Je rejoins Vienne à Ljubljana durant la nuit. Un trajet de nuit pas tellement reposant puisque nous étions dans des compartiments de 6 (3 face à 3) et il était difficile de de ne pas se gêner pour étendre ses jambes.
J’arrive à Ljubljana sur les coups de 6h du matin et décide alors de faire un tour de la vieille ville le temps que les commerces ouvrent. Je longe la rivière Ljubljanica et profite des reflets de la lumière du matin sur l’eau. Un moment paisible et de totale zénitude.
À 9h, je prends le funiculaire pour monter jusqu’au château, situé sur une colline surplombant la ville. La visite du château et notamment de la tour de guet permet d’avoir une vue à 360° sur toute la région. En soi, le château ne révèle rien d’exceptionnel mais permet de comprendre un peu mieux l’histoire de cette ville.
Aujourd’hui, c’est samedi donc jour de marché. J’en profite pour acheter quelques babioles souvenirs puis je m’en vais manger un burek, sorte de tortilla plus aérée et plus croustillante.
Cet après-midi, je prends le bus direction Bled, un lac situé à une heure de la capitale et surnommé la pépite de la Slovénie. Je ne fus pas déçu du résultat. L’eau du lac est d’un bleu turquoise éclatant et donne envie d’y plonger tout de suite. Le lac de Bled est situé dans les Alpes du Sud, ce qui donne un certain cachet à l’endroit. La petite île et son église au milieu du lac rajoutent une touche de magie à ce lieu. Je fais le tour du lac et monte sur deux points de vue en hauteur permettant d’avoir un décor de carte postale. En redescendant, j’en profite pour aller piquer une tête dans le lac et nager un peu dans ses eaux turquoises.
En somme, un bon après-midi pour à la fois se relaxer et en prendre plein la vue. Cet endroit restera à coup sur l'un de mes coups de coeur du voyage. En rentrant sur Ljubljana, je vois que se déroule un match de beach-volley en plein centre-ville, parfait pour terminer la soirée.
Jour 7
Réveil tranquille ce dimanche matin pour profiter pleinement de la matinée afin de refaire un tour dans la capitale slovène. Je commence par aller faire un tour au parc Tivoli, où se trouvait les anciens jardins royaux (situés sur une petite butte). Une exposition de peintures y prenait place dans l’allée centrale.
Je poursuis ma route vers d’anciens vestiges de l’époque romaine. On peut y voir une petite pyramide de pierre, un cachot et quelques colonnes. Je continue pour rejoindre la rivière Ljubljanica. C’est agréable de se promener sur ses rives en ce dimanche matin. Tout y est si paisible.
Sur mon chemin, je croise quelques monuments et quelques églises qui se laissent regarder. Nous ne sommes pas samedi mais je trouve encore plusieurs stands de ventes d’antiquités placés le long de la rivière.
Je me restaure d’un burger au pied de la cathédrale Saint Nicolas. Après déjeuner, je m’en vais voir le Metelkova Art Center, un quartier alternatif entièrement destiné au street art. On peut y voir des graffitis et peintures un peu partout ainsi que de drôles d’inventions. Mon séjour à Ljubljana s’arrête let je file vers la gare prendre mon train pour la dernière étape de ce voyage, Venise.
Bilan
Ljubljana est une petite capitale mais au charme certain. Je dois avouer que l’on fait assez rapidement le tour de la vieille ville, une demi-journée tout au plus.
Heureusement les excursions au château et au lac Bled permettent de voir autre chose.
Le lac Bled restera l’un des plus beaux endroits que j’ai pu visiter de ma vie.
VENISE - Jours 8 et 9
Le trajet en train ne fut pas de tout repos. Entre Trieste et Venise, l’un des wagons s’est mis à fumer méchamment. À la gare suivante, nous sommes tous montés dans premières voitures pour qu’ils puissent décrocher la voiture défectueuse.
Je suis tout de même arrivé à Venise sans plus d’encombres. Petite surprise en voyant la porte de l’hôtel fermée. Je devais me rendre à un autre hôtel voisin afin de récupérer les clés de ma chambre. Petit coup de stress pendant quelques minutes.
Je n’ai finalement pas eu le temps de réellement me balader dans les rues vénitiennes ce soir-là mais je me doute qu’il y a fort à faire pour les deux prochains jours. J’ai quand même le temps de me faire un petit repas local à base de pizza et de glace.
Jour 8
Encore une fois levé aux aurores afin d’aller capturer le lever de soleil depuis le pont de l’Académie. Il me faut 20 minutes pour rejoindre le pont en question depuis l’auberge. Je dois avouer que je fus quelque peu déçu quand je vis que le pont en travaux. Je pouvais le traverser mais de grands panneaux en bois masquaient toute visibilité et toute chance de voir le sunrise. Je décide donc de longer un peu le grand canal dans le but de trouver un autre spot. Le quai d’arrivée d’une gondole me permet d’avoir un aperçu du lever de soleil sur la basilique Santa Maria Dell Salute, majestueuse sous les premiers rayons de soleil. Je poursuis ma route vers la place San Marco, déserte à cette heure matinale. Seul un couple de jeunes mariés profite des premières lumières du jour pour se faire prendre en photo. Le soleil se lève juste derrière la basilique San Marco et offre un spectacle, ma foi assez magique.
En ce milieu de matinée (10h), je décide de prendre le bateau jusqu’à l’ile de Burano, située à 7 km en face de Venise. Après un trajet de 40 minutes environ, j’arrive sur l’île la plus colorée de Venise. Chaque maison est entièrement peinte d’une unique couleur éclatante et vive, ce qui rend l’ensemble magnifique à regarder. Au détour de chaque rue, je suis étonné par tant de couleur. L’île est également traversée par des canaux, ce qui ajoute au charme naturellement présent.
Retour sur Venise dans l’après-midi où je me balade entre les ruelles et les canaux, principalement dans le quartier très touristique de San Marco. Les ruelles offrent un peu d’ombre et de fraicheur sous cette chaleur de plomb. On y trouve de nombreuses boutiques de souvenirs, le plus souvent vendant des masques du carnaval de Venise. Je passe par le pont Rialto. Un pont ultra touristique où l’on trouve des boutiques à même le pont. L’architecture du lieu vaut tout de même le coup d’oeil.
Je termine la journée sur les quais Zappete pour profiter du coucher de soleil. Les flaques d’eau sur les quais offrent de jolis reflets. Je me balade à travers le quartier de Santa Croce, là où se trouve le port commercial de la ville. Pour le diner, je m’offre une assiette de spaghetti carbonara. Je crois que je ne peux pas faire plus typiquement italien comme plat.
Jour 9
Dernier jour de l’Interrail avant de repartir le lendemain. Je vais d’abord visiter la basilique Santa Maria et son immense dôme. Aussi belle et impressionnante à l’intérieur qu’à l’extérieur. Je passe ensuite vers les jardins royaux afin de rejoindre la place San Marco.
Il y a déjà une file d’attente interminable qui se bouscule pour rentrer dans la basilique. Je prends donc mon mal en patience. En rentrant, je suis impressionné par toutes les parures d’or qui recouvrent les murs et le plafond. Une très belle surprise, cela valait le coup d’attendre, surtout pour une visite gratuite.
Je continue ma balade vers le quartier de l’arsenal, davantage destiné aux logements mais tout de même très joli et surtout bien moins encombré par les touristes.
Je vais ensuite me balader dans le quartier juif, situé à l’opposé de l’ile, très tranquille, très calme et loin du brouhaha touristique. C’est près d’un des canaux de ce quartier que je vais patienter en attendant le coucher de soleil, le dernier de cette aventure, pour terminer en beauté. Pour ce dernier diner, je commande une pizza quatre fromages et me régale sur les quais du Grand Canal.
Bilan
Même si Venise est très touristique, il est tout de même possible de s’éloigner un peu des rues principales pour trouver un peu de calme dans les ruelles.
Pas de voitures donc un gros plus pour moi qui aime me balader à pied. Il existe quand même des transports en commun mais ils se déplacent sur l’eau, ce sont les Vaporetto.
Marcher le long des canaux et dans les ruelles est plus qu’agréable. Venise regorge de choses à voir et à visiter. C’est un véritable musée à ciel ouvert. Deux jours peuvent suffire à certains mais d’autres peuvent en vouloir davantage afin de visiter les nombreux musées et excursions que proposent la ville.
MON BILAN :
Mon premier voyage en solo ! Belle expérience je dois dire. Avant de parler de ce j'ai vu et retenu, j'aimerai revenir sur le fait de voyager seul. J'y vois deux avantages principaux. Tout d'abord, cela permet de s'organiser réellement comme l'on a envie, de se lever un l'heure que l'on veut et de visiter les endroits que l'on désire sans demander l'accord de quiconque. Pour moi qui suis assez matinal, cela m'a permis plusieurs de me lever à l'aube afin de capturer les meilleures lumières du sunrise notamment à Genève ou à Venise. Le second point positif réside dans le fait que cela m'a obligé à me débrouiller vraiment par moi-même. Et si un besoin d'aide se faisait sentir, j'étais dans l'obligation d'aller vers les autres et ainsi vaincre la barrière de la langue. Evidemment, il n'y a pas que des points positifs. Lors d'un voyage, on a envie de partager des moments forts et il m'est arrivé plusieurs fois de ressentir cette envie, de vouloir partager une expérience ou une émotion avec un partenaire de voyage.
L'expérience Interrail est d'une praticité étonnante. On descend d'un train, on remonte dans un autre sans avoir besoin de composter son billet et ce, dans n'importe quel pays d'Europe. Evidemment, il est préférable de préparer un minimum son itinéraire auparavant mais l'idée de savoir que l'on peut aller réellement n'importe où avec ce billet est assez grisante. Je pense renouveler l'expérience, accompagné cette fois, dans une autre partie de l'Europe ou bien dans un seul pays pour le découvrir plus en profondeur.