PAYS BASQUE
LE PROGRAMME :
Une semaine entre mer et montagne
Jour 1 - Bayonne
En cette année 2020 quelque peu spéciale, les vacances se dérouleront en France. Nous avons la chance de vivre dans un pays aux paysages très diversifiés et la région du Pays Basque en est l'exemple parfait. Nous partons de Nantes en début de matinée pour arriver sur Bayonne sur les coups de 15h. Notre Airbnb est situé à deux pas de l'Adour et avec un standing auquel je ne m'attendais pas. En effet, le propriétaire vient à peine d'acheter le logement et n'a même pas encore eu le temps d'y habiter ! De plus, ce dernier nous fait découvrir le Cola local ainsi que deux bières basques en nous les laissant dans le réfrigérateur. Une fois nos affaires déballées, nous partons visiter le centre-ville de Bayonne.
Nous traversons l'Adour par le pont Saint-Esprit et passons tout d'abord devant la mairie et ses jolies arches. Puis nous nous dirigeons vers l'office de tourisme afin d'avoir davantage d'informations concernant la météo de La Rhune, qui sera l'une de nos escapades à venir. Malheureusement, nous ressortons sans plus d'informations que nous n'en avions déjà. Le centre de Bayonne me parait très authentique, la plupart des maisons sont ornées de colombages de différentes couleurs. La rue Port Neuf en est la représentation parfaite. Tout au bout de cette rue, nous apercevons la cathédrale Sainte-Marie que nous nous empressons d'aller visiter. L'édifice religieux est impressionnant de par sa taille mais demeure très classique dans son architecture. Seul l'arrière de la nef semble sortir du lot avec de plus petits autels surplombés de tapisseries rouges et vertes.
Nous déambulons dans les rues jusqu'à arriver au musée du jambon. Le terme de musée semble un peu prétentieux pour cet établissement qui compte une boutique et une petite salle d'exposition derrière celle-ci. Néanmoins, celui-ci a le mérite de rester gratuit et nous décidons donc d'aller y faire un tour. Sans surprise, notre "guide" nous parle principalement de la fabrication du produit phare de la région, à savoir le jambon de Bayonne. De plus, nous découvrons un autre jambon local qui est celui de Kintoa, où l'animal aura une taille deux fois supérieure à celle de son cousin bayonnais. À deux pas d'ici se trouve la Nive et ses quais, toujours très fréquentés en soirée.
Nous retournons ensuite à l'appartement afin de faire quelques courses pour la semaine à venir. Une fois le dîner pris, nous décidons de ressortir faire un tour dans le quartier de Saint-Esprit, bien attirés par les couleurs rosées dont se teinte le ciel. Et nous avons bien fait ! La balade au bord du fleuve est plus qu'agréable en cette fin de journée. On peut dire que les vacances commencent bien.
Ma première impression du pays basque se fait donc au travers de la ville de Bayonne et je dois que c'est une très bonne impression. Bayonne respire l'authenticité, on ressent une véritable histoire et surtout une culture auxquels les habitants semblent appartenir. Les petits rues du centre-ville jouent beaucoup sur ce ressenti. L'architecture des maisons, la présence du drapeau basque sous les fenêtres et les odeurs de charcuterie ou de fromage nous font voyager. Même en France, on peut se sentir très loin.
Il est désormais l'heure d'aller se reposer après cette journée bien remplie mais encore plus vu celle qui nous attend le lendemain.
Jour 2 - La Rhune
Après avoir étudié attentivement la météo, nous décidons que ce jeudi sera le meilleur jour pour partir à l'assaut de La Rhune et de sa vue à 360°. Le petit train étant complet et surtout trop onéreux à notre goût, nous faisons le choix de gravir le plus haut sommet de la Côte Basque à pied. Plusieurs départs sont possibles mais nous décidons de partir du village d'Ascain, qui devrait nous emmener au sommet en moins de deux heures. Nous chaussons nos baskets et nous entamons notre rando. En ce jeudi matin, le temps reste tout de même très incertain et les nuages cachent notre objectif.
Sur notre chemin, nous croisons de nombreux chevaux sauvages, appelés pottoks, qui se laissent plus ou moins approcher. Un peu plus loin, c'est au tour des vautours de se donner en spectacle. Leur nombre est assez impressionnant, surtout à cette altitude plutôt basse. Cela nous motive dans notre balade même si le sommet ne veut toujours pas se montrer. Au bout d'heure et quart environ, nous arrivons au croisement des trois chemins de randonnée principaux. Beaucoup de randonneurs font le choix de partir de Sare et arrivent sur notre gauche. La fin du chemin est plus abrupte et devra se faire avec beaucoup moins de calme.
Sur les coups de midi et après un peu moins de deux heures d'ascension, nous arrivons à bout des 905 mètres de La Rhune. Malheureusement pour nous, la vue est complètement bouchée par les nuages et impossible d'y voir à plus de 10 mètres. C'était bien la peine de regarder la météo !
Nous prenons un déjeuner bien mérité et nous nous détendons en attendant de voir si le temps se dégage. Malgré quelques éclaircies, la baie de St-Jean-de-Luz va être compliquée à apercevoir. Nous décidons donc de redescendre tout en saluant les pottoks montés jusqu'en haut. Sur le chemin du retour, les nuages font peu à peu place au ciel bleu et nous permettent d'apercevoir l'océan. Pas besoin d'être au sommet pour profiter de la vue ! Dans notre dos, la pointe de la Rhune est toujours dans les nuages et nous ne regrettons en rien de ne pas avoir attendu plus longtemps en haut.
La descente n'est pas forcément plus simple et nous devons redoubler d'attention pour ne pas glisser. À l'endroit où nous avions croisé une petite cabane à l'aller se trouvent désormais une dizaine de chevaux dont deux poulains. L'un d'entre eux se roule par terre dans le but de chasser les mouches qui tournoient autour de lui. Nous rentrons tranquillement à la voiture et reprenons la route pour aller découvrir le petit village d'Ascain. C'est une bourgade toute simple où toutes les maisons sont bien évidemment décorées de colombages et où le fronton reste une des places centrale. Le tour est vite fait et nous poursuivons avec la visite du village de Sare, départ du petit train touristique, mais également un des Plus Beaux Villages de France. Notre tour du village sera assez expéditif. Malgré son label, Sare se résume à une rue principale, certes très jolie mais ressemblant à beaucoup de villages basques. Cependant, la vue sur les Pyrénées ne doit pas être déplaisante pour les habitants.
Après cette journée sportive, nous décidons d'aller nous rafraichir sur les plages de Biarritz. Malgré la foule encore présente sur la plage du Port Vieux, la couleur de l'eau est trop tentante pour y résister. Cette plage est située sur une petite crique. Les vagues y sont donc peu présentes et la température de l'eau légèrement plus élevée que sur les plages alentours (environ 24°). Nous profitons de la chaleur de cette fin de journée entre le Rocher de la Vierge et la Villa Belza.
Jour 3 - Biarritz
Après avoir rapidement fait un tour à Biarritz en fin de journée la veille, nous décidons d'y passer la journée afin de l'explorer plus en profondeur. Nous débutons donc notre tour de la ville par la visite de l'église Ste-Eugénie située juste en face de l'océan. Un édifice assez quelconque dans son architecture intérieure mais assez photogénique avec la mer en premier plan. Nous nous éloignons de quelques dizaines de mètres et parcourons le rocher du Basta. Toute la côte de la ville est très découpée et offre ce genre de point de vue avec un rocher qui avance dans la mer ce qui permet d'avoir une vue plus dégagée sur le littoral de Biarritz. En cette heure assez avancée, nous croisons très peu de monde et cela rend notre balade d'autant plus agréable. Le bruit des vagues est apaisant et la couleur de l'eau nous étonne un peu. Nous ne nous attendions pas à ce qu'elle soit si transparente.
Nous poursuivons notre découverte de Biarritz en nous promenant sur le remblai le long de la Grande Plage, qui est la plage principale de la ville. Cité de surfeurs par excellence, les premiers groupes de débutants écoutent les consignes avant de prendre leur première leçon. Tout le long de la plage, des petites cabines de plage en toile colorée attendent également les premiers plagistes. Après être passés devant le casino, nous poussons notre promenade jusqu'à l'Hôtel du Palais, l'un des hôtels les plus hupés de toute la côte. Malheureusement, celui-ci est en travaux jusqu'en 2021 et des échafaudages placés tout autour nous empêchent d'en admirer son architecture. J'arrive tout de même à trouver un angle où les rénovations du bâtiment ne se voient pas.
Nous revenons sur nos pas et allons faire un tour dans les rues touristiques de Biarritz. À côté de sa voisine Bayonne, Biarritz manque cruellement d'authenticité. On sent que la plupart des boutiques ont ouvert grâce au tourisme et tout est construit autour de ça. Nous passons par Les Halles qui restent relativement petites mais présentent néanmoins tous les produits locaux que l'on désire.
Nous nous rendons ensuite de l'autre côté de la ville sur la Côte des Basques. Contrairement à la veille, cette fois-ci, la plage est accessible car la marée est basse. Ce spot est un paradis pour les surfeurs. Au loin, nous pouvons apercevoir le début de la chaine des Pyrénées. La couleur turquoise de l'eau donne envie d'y plonger sans plus attendre. Nous repassons devant la Villa Belza et la plage du Port Vieux pour aller jusqu'au Rocher la Vierge, aperçu la veille. Une longue passerelle permet de se rendre jusqu'au rocher et de passer sous la vierge. Malgré son côté très touristique, j'ai trouvé le Rocher du Basta plus intéressant à visiter car bénéficiant d'une meilleure vue. Nous poursuivons notre balade sur le plateau de l'Atalaye et nous nous y arrêtons pour y déjeuner tout en profitons d'une magnifique vue sur la Grande Plage.
Pour digérer, nous décidons d'aller profiter de cette plage qui nous tend les bras. Evidemment, il y a plus de vagues que sur la plage du Port Vieux car la baie est plus large mais malgré cela, les surfeurs peinent à se relever sur leur planche. Après avoir pris des couleurs pendant quelques heures, nous allons prendre une glace et nous promener le long de la côte. Nous finissons notre visite de Biarritz en flânant dans les rues commerçantes situées derrière la plage du Port Vieux. Pour faire un rapide bilan de cette journée à Biarritz, j'ai trouvé que la côte très découpée offre beaucoup de charme à la ville. Le littoral vaut vraiment le détour et je comprends que les passionnés de sport nautique puissent en raffoler. En comparaison avec Bayonne, les rues commerçantes ont bien moins de charme et sont clairement là pour répondre aux besoins des touristes.
Nous rentrons sur Bayonne en fin d'après-midi. Après une douche bien méritée, nous ressortons faire le tour des restaurants situés sur les Quais de la Nive. Avec tous ces touristes, il faut absolument réserver à l'avance et nous regardons les menus en vue du dîner du lendemain. Les plats sont tous plus appétissants les uns que les autres mais notre choix est fait. Il faudra attendre le samedi soir pour en profiter !
Jour 4 - La Bastide-Clairence, Espelette, Ainhoa et St-Jean-Pied-de-Port
Nouvelle journée en Pays Basque et nous nous éloignons un peu de la côte pour aller découvrir le charme des petits villages de montagne. Le coin est rempli de villages faisant parti des Plus Beaux Villages de France. Nous commençons donc notre circuit par le village de la Bastide-Clairence. Il est un peu tôt et certaines boutiques sont encore fermées. Le village est relativement calme, comme perdu au milieu de nulle part. Toutes les maisons sont ornées des incontournables colombages basques. Il ne nous faut pas très longtemps pour en faire le tour. Comme beaucoup de villages par ici, la Bastide-Clairence est composée d'une grande rue principale et d'un fronton destiné à la pelote basque et c'est à peu près tout. Tout en haut de cette rue, l'église Notre-Dame de l'Assomption vaut le détour. L'autel est richement décoré et tout autour de la nef, trois étages en bois font le tour de l'église afin d'atteindre les étages supérieurs. Un peu plus loin, nous allons voir La Chapelle de Notre-Dame de Clairence, indiquée sur les cartes touristiques, mais il s'agit finalement d'un minuscule édifice que nous devons regarder de l'extérieur.
Nous quittons la Bastide pour nous rendre au village de Cambo-les-Bains, connu principalement pour ses thermes. Nous faisons un tour rapide dans le centre mais celui-ci est assez limité. Pour beaucoup, l'incontournable de Cambo est la visite de la maison d'Edmond Rostand. Malheureusement, nous n'aurons pas le temps d'aller y faire un tour. À la sortie de la ville, nous passons par le musée du chocolat. Hélas, les visites ne se font que l'après-midi. Décidément, Cambo ne veut pas que nous restions plus longtemps alors nous filons sur Espelette.
Contrairement aux deux autres villages précédents, Espelette est beaucoup plus touristique. Les piments séchés sur les façades des maisons attirent une foule de curieux et nous ne faisons pas exception. De nombreuses boutiques présentent des produits locaux et nous cédons à la tentation. Nous achetons de l'espenade, une sorte de tapenade au piment, et un apéritif basque, le Goxedari. Nous allons également visiter le Centre d'Interprétation du Piment d'Espelette, qui nous explique toutes les caractéristiques de ce piment et de son exploitation. Nous récupérons au passage quelques recettes à tester en rentrant. Nous poursuivons notre tour de la ville et écumons les petites boutiques. Nous nous arrêtons pour acheter un peu de piment dans la boutique d'un producteur. Il faut faire marcher l'économie locale après tout. Espelette ne possède pas le label Plus Beaux Villages de France mais il le mériterait amplement, bien plus que d'autres villages à mon avis. C'est un village vivant, très typique grâce à ses piments séchés en guise de décoration, ce qui lui donne un charme incroyable.
Nous reprenons la route pour dix petites minutes seulement et nous nous rendons dans le village d'Ainhoa, lui aussi élu parmi les Plus Beaux Villages de France. Nous descendons la rue principale et recherchons un endroit pour déjeuner. En contrebas, quelques maisons basques prennent un air de village de vacances. Nous trouvons un coin à l'ombre près d'un ancien lavoir. Comme à Sare, le village se résume à une grande rue principale, un fronton et de jolies bâtisses au milieu des montagnes. Même si la qualité de vie y est exceptionnelle, nous en faisons rapidement le tour.
Nous terminons notre visite des villages basques par un dernier plus beaux villages de France et pas des moindres, à savoir celui de Saint-Jean-Pied-de-Port, célèbre pour être un lieu de passage privilégié des pèlerins qui se rendent à St-Jacques de Compostelle. La ville est traversée par la Nive et est construit sur les hauteurs. St-Jean est une ancienne ville fortifiée et des remparts encerclent tout le bourg, ce qui ajoute beaucoup de charme. Contrairement à la Bastide ou à Ainhoa, les touristes sont venus en masse visiter cette charmante bourgade. Nous montons la rue de la citadelle afin de prendre un peu de hauteur. La vue en haut de la citadelle est magnifique, avec le village sous nos yeux et les Pyrénées en arrière plan. Nous redescendons et passons sous la porte Notre-Dame et allons prendre un verre pour nous rafraichir. Même si St-Jean-Pied-de-Port est un peu plus éloigné de la côte, ce village vaut clairement le détour.
Après cette journée à vagabonder d'un village à l'autre, nous allons pouvoir profiter de notre soirée sur Bayonne dans le restaurant réservé la veille. Avec le soleil couchant sur le bord de la Nive, nous dégustons un peu de jambon et de fromage de pays accompagné d'une sangria bien fraiche. Un peu de merlu pour moi et un demi-magret pour Audrey et nous voilà repus. De l'autre côté de la rive, nous entendons un groupe de musiciens rythmer la soirée. Après notre diner, nous décidons d'aller voir de quoi il retourne. Tout autour des musiciens, plusieurs couples dansent au rythme de reprises musicales très connues sous les acclamations de la foule.
Jour 5 - San Sebastian
Ce séjour dans le sud-ouest de la France est pour nous l'occasion de faire un petit tour du côté espagnol. Nous nous rendons tout d'abord à la dernière ville française avant la frontière, à savoir Hendaye. En arrivant sur place, il est compliqué de choisir un endroit où se garer pour pouvoir visiter la ville à pied. Nous nous arrêtons donc près du port, qui semble si paisible en ce dimanche matin. Après avoir fait le tour des bateaux de plaisance, nous allons voir la grande plage d'Hendaye. Nous ne resterons pas plus longtemps ici. Construite autour de la Bidassoa et de son croisement avec l'océan, la ville d'Hendaye est très étalée et il est compliqué de tout faire à pied. Le manque de temps nous empêche donc de faire un arrêt à Hondarribia et son authentique village de pêcheurs.
Nous reprenons donc la route et nous dirigeons vers San Sebastian. La circulation en voiture n'est pas chose aisée à l'intérieur de la ville. À refaire, je pense que nous prendrions le train à partir d'Hendaye. Une fois notre voiture au parking, nous ressortons sur la baie de la Concha. Il est à peine 11h mais celle-ci est déjà noire de monde. Ici tout le monde porte un masque et la proximité fait que nous en mettons un nous aussi. Nous apprendrons peu après que celui-ci était obligatoire dans les rues espagnoles. Nous commençons notre visite de la ville par le vieux centre historique. Nous passons d'abord devant l'hôtel de ville qui malgré les travaux de façade nous offre une belle architecture. Au pied du Mont Urgull et construite dans la colline, nous entrons découvrir la basilique Sainte-Marie du Choeur. Celle-ci est richement décorée mais nous ne restons pas trop longtemps afin de ne pas déranger le culte en cours. Nous continuons notre découverte de la vieille ville. J'adore l'architecture des habitations même si celle-ci change radicalement de celle du pays basque français. Nous arrivons ensuite à la place de la Constitution. C'est une place complètement fermée, où sur trois de ses côtés sont composés de chambres toutes numérotées. J'ignore s'il s'agit de véritables chambres d'hôtel et d'un ancien hôtel transformé en appartements. Peu importe, cela donne à cette place un très bel effet.
Nous ressortons du centre ville et nous dirigeons vers la rivière Itsasadarra. Sur l'un de ses côtés se dressent une salle de spectacle à l'allure très moderne tandis que sur l'autre rive, une autre salle de théâtre à l'architecture beaucoup plus ancienne lui fait face. Nous longeons la rivière jusqu'à arriver au pont Marie Christine que nous avons croisé plus tôt dans la matinée en voiture. Celui-ci est reconnaissable à ses quatre magnifiques piliers sur chacun de ses côtés. Nous terminons notre matinée en allant découvrir la cathédrale du Bon Pasteur. Celle-ci est très imposante aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, cependant elle n'est pas aussi décorée que la basilique Sainte-Marie.
L'heure du déjeuner approche et nous avons oublié de prendre un pique-nique. Nous trouvons une supérette et allons nous installer dans le parc du Palais de Miramar pour profiter d'un repas avec vue sur toute la baie. Une fois repus, il nous faut digérer et nous avons simplement à descendre vers la plage. Comme nous sommes toute à l'ouest de la baie, sur la plage d'Ondarreta, les plagistes sont un peu moins collés les uns aux autres et il est plus facile de se faire une place. L'eau doit être à 24 degrés et nous n'avons aucune difficulté à y rentrer. Juste en face de nous se dresse le petit îlot de Santa Clara. Avec ce décor, on pourrait se croire sur une île. Nous passons une bonne partie de l'après-midi à alterner entre bronzage et baignade.
Après ce temps de repos, nous décidons d'aller prendre le funiculaire pour nous rendre au sommet du Mont Igueldo. La vue d'en haut est à couper le souffle. En premier plan, on aperçoit la totalité de la baie de San Sebastian et les nuances de bleu qui la composent. Puis en arrière plan, on distingue la chaine des Pyrénées qui viennent rajouter un peu de relief à ce panorama. Je pense personnellement que c'est l'une des plus belles vues que j'ai pu voir depuis celle du lac Bled en Slovénie. Nous en profitons pour prendre le maximum de clichés possible, afin de capturer la baie sous tous ses angles. Au-delà de la vue exceptionnelle, le Mont Igueldo abrite également un mini parc d'attraction, ce qui a de quoi être atypique. Après avoir profiter pleinement du point culminant de la baie, nous reprenons le funiculaire dans le sens inverse. Avant de retourner à la voiture, nous devons d'abord longer toute la Concha, ce qui nous prend pas moins de 30 minutes. Il est temps pour nous de reprendre la route et de retourner sur Bayonne. San Sebastian restera l'un des moments forts de ce séjour dans le pays basque. L'architecture de la ville, sa baie et les différents points de vue que l'on peut y trouver m'ont émerveillés tout au long de la journée.
Jour 6 - Saint-Jean-de-Luz
Déjà le sixième jour en Pays Basque et déjà nous devrons repartir le lendemain. Il nous reste une grande ville de la côte à visiter et il s'agit de St-Jean-de-Luz. Une fois arrivés sur place, nous commençons notre visite de la ville par une petite balade sur la pointe de Sainte-Barbe. Celle-ci nous donne un magnifique point de vue sur la baie de Saint-Jean avec en prime, la Rhune en arrière-plan. De l'autre côté, l'océan se déchaine contre de petites falaises. L'eau est turquoise à certains endroits. Les tourbillons et l'écume me font penser à une machine à laver géante.
Nous retournons ensuite dans le centre-ville de St-Jean découvrir ses boutiques et ses maisons à colombages. La vie semble si agréable par ici. Nous faisons un tour par l'église St-Jean-Baptiste, célèbre pour avoir accueilli le mariage du roi Louis XIV. Le roi Soleil possède un véritable lien avec la ville puisqu'une place porte son nom et une maison également, ce fut certainement l'une de ses demeures de vacances. La place Louis XIV semble être une des places les plus animées de la ville et nous le verrons encore davantage ce soir. Sur l'un de ses côtés, une boutique de macarons attire notre oeil puisque sa façade est entièrement recouverte de piments d'Espelette. Curieuse idée pour vendre des macarons. Nous poursuivons notre balade près du port et passons devant la maison de l'Infante. En continuant de longer le port, nous arrivons face à la ville de Ciboure et ses petites maisons juchées en hauteur. À cet endroit, l'eau y est très claire presque transparente et il me tarde d'aller me baigner. Nous passons ensuite sur le front de mer et devant ces belles bâtisses qui ont fait la renommée de la ville.
Nous reprenons la voiture pour aller déjeuner près du Fort de Socoa, situé à l'opposé de la pointe de Sainte-Barbe et donnant un second aperçu de la baie de St-Jean. Qu'il est agréable de manger au bord de la mer et il faut savoir s'en rappeler à l'approche de la fin des vacances. Devant nous, plusieurs groupes d'enfants s'apprêtent à enfiler leur gilet de sauvetage avant de partir en mer. Une fois notre déjeuner englouti, nous en profitons pour faire le tour de ce fort. Du côté de l'océan, d'innombrable blocs de béton sont placés dans l'eau et après quelques recherches, nous apprenons qu'ils protègent la baie du mouvement des vagues. Chaque année, on en replace des nouveaux pour faire face à la puissance de l'océan.
Sans le vouloir, nous tombons sur une petite plage assez préservée des touristes. Nous ne l'avions pas vu sur nos cartes et il s'agit simplement de la plage du Fort de Socoa, à ne pas confondre avec la plage de Socoa ou encore la plage de Ciboure. Je peux enfin profiter de cette eau limpide. Après coup, je me dis qu'il aurait été pertinent d'emmener des lunettes de piscine ou de plongée afin d'admirer les fonds marins. Malgré cela, j'arrive tout de même à apercevoir quelques petits poissons qui se frayent un chemin parmi les baigneurs.
Au fur et à mesure que l'après-midi avance, la plage se remplit davantage et on se dit qu'elle n'est pas si cachée que ça, cette petite plage. C'est notre dernier moment baignade des vacances et nous en profitons pleinement. Sur les coups de 17h, l'un des sauveteurs en mer nous prévient par mégaphone d'un violent coup de vent qui ne devrait pas tarder à arriver. Dans le doute et ayant déjà bien profiter de la plage, nous nous en retournons vers la voiture. Avant de revenir sur St-Jean, nous décidons d'aller faire un tour sur la Corniche, située à quelques centaines de mètres de là. Ici, tout est balayé par les vents et l'érosion est naturellement visible. Les falaises sont étrangement découpées, comme si des tranches de roche avait été placées les unes sur les autres. Je ne trouve pas l'explication de ce phénomène pour le moins intriguant.
Avant de retrouver Bayonne, nous nous faisons un petit restaurant dans le centre de St-Jean, et ici ce n'est pas ce qui manque. Malheureusement, notre choix n'a peut-être pas été le meilleur. Même si nous n'avons rien à redire gustativement parlant, il est clair que le propriétaire aurait bien eu besoin d'un petit coup de main ce soir-là. La crise du Covid l'a peut-être empêcher d'embaucher des saisonniers.
Notre séjour dans le Pays Basque se termine et il est temps pour nous de repartir sur Nantes. Avant de reprendre la route, nous en profitons pour faire un tour aux Halles de Bayonne pour acheter quelques gourmandises de pays à ramener pour la famille. Un peu de gâteau basque, un peu de fromage et nous voilà prêt à repartir. Juste avant, nous avons encore le temps de faire un tour par le jardin botanique de la ville mais celui-ci n'est pas bien grand et en 10 minutes, nous en sommes ressortis.
En une semaine, nous avons bien vagabondé et nous avons pu visiter les principaux sites touristiques de la Côte Basque. Quelques jours supplémentaires nous auraient permis de visiter davantage les terres et de prendre peut-être plus le temps, notamment sur Hendaye. Mais nous reviendrons c'est sûr !